Volontaires

C’était acquis. Après deux ans de vadrouille, notre retour en France et l’arrivée d’un enfant remiseraient un temps les voyages au long cours et même les plus brefs sur des terres moins stériles. Elle était derrière l’Inde, Madagascar aussi ; les moussons et l’Asie du Sud-Est avec elles. Rien ne reviendrait à l’impossible, mais la malaria le justifiait bien quand même, notre obstacle à trois. L’heure n’était plus à déconstruire en nomades nos habitudes culturelles, mais plutôt à esquisser un cadre dans lequel on bâtit une maison. Et de ce côté-là, après avoir bien utilisé pendant deux ans nos pieds pour employer nos yeux, il s’agissait désormais de recourir à nos bras, et de disposer d’un front assez large pour…