La Great Ocean Road, c’est une des plus belles routes côtières au monde d’après tous les avis. Et c’est vrai que c’est très beau.
Déjà l’eau. Elle est bleue turquoise. Une couleur en France qu’on a à Etretat ou en Corse. Et les plages sont longues. De sable gris, ou orange.
D’Adelaide à Portland, on n’est pas vraiment sur la Great Ocean Road, et pourtant nous avons trouvé que c’était peut-être la plus belle partie.
On est arrivé à Victor Harbor. Il faisait chaud mais bon. Face à nous, on avait une petite île, et deux petits voiliers qui voguaient tranquille.
Déjà, là, j’avais l’impression de retrouver l’Australie que j’avais connue il y a 8 ans. Un pays paisible, beau avec un air chaud et une belle lumière.
On a continué à longer la côte. On est passé dans le parc de Coorong. Il faisait un vent ! Quasi impossible de sortir de la voiture. Mais des lacs blancs salés sur lesquels nageaient tranquille des cygnes noirs.
On s’est arrêté à Robe, son phare triangulaire et ses petits lacs. Nelson a été aussi une superbe étape. Comment souvent sur cette côte, il y a des petites rivières qui débouchent sur l’ocean. On a marché le long de l’estuaire, sur du sable blanc. On est tombé sur des traces de pas de kangourous, et sur un oiseau au long bec rouge dont les chances de survivance sont les plus faibles au monde. L’océan Pacifique est super puissant en comparaison avec ce qu’on connaît de l’Atlantique. Et sur la route, qu’est ce qu’on a croisé ! Nos premiers kangourous de près. C’est vraiment choupinet. Et puis, effectivement ça saute de façon hyperfluide, et hyper haut !
A Nelson, c’est drôle, il y a une station essence tenu par des Indiens qui vend de la viande. Et un petit kiosque qui ferme à 4h de l’aprem. Tout ça pour un village quand même bien gros ! On s’est fait à nouveau un camping, au milieu de perroquets qui la nuit faisaient des bruits….d’ordinateur ! Oui !
On a passé de jolies étapes, et notamment le Cape Bridgwater. Des collines vertes entourant une baie d’un bleu turquoise. A voir à Cape Bridgwater ? Une forêt pétrifiée qui est en fait une succession de concrétions rocheuses attaquées par le vent. Mais surtout les blowholes. On traduirait ça littéralement par « trous de souffle ». En fait, c’est le même mot qu’on utilise pour l’orifice de la baleine par lequel elle éjecte la vapeur. Les blowholes sont ici, des falaises de roches noires sur lesquelles viennent se concasser l’océan. C’était tout simplement impressionnant. Je n’avais jamais vu ça avant. Les vagues étaient énormes, 5, 6 mètres de hauteur. Elles se contraient les unes les autres, créant parfois des amphithéâtres de houle. Et tout ça venait s’exploser contre la falaise. On prenait une de ces eaux sur la tête. Et avec le vent, c’était décapant.
On est passé par Mount Gambier qui a la particularité d’abriter un cratère devenu un lac. Vraiment très beau.
Puis, on a vu les images de la Great Ocean Road. Les 12 Apôtres, Apollo Bay, la Baie des Martyrs. Cette côte est tellement érodée par l’océan que les falaises sont très échancrées. Du coup, des pitons plus résistants restent seuls dans la mer. On a vu ça dans un temps nuageux, venteux, mais les rayons de lumière rendaient tout ça beau.
Puis on a pris la partie de cette route, qui longe littéralement la mer, tortueuse le long des montagnes. De très belles vues, une eau incroyable, des baies superbes. Et comme d’habitude, des villes et des villages bien faits, avec des étendues vertes, des parcs. On a vu des koalas.
Après 1400 bornes d’océan, de vent et de nature, on est arrivé à Melbourne.
Matthieu
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