Le parc Kruger en famille

Le parc Kruger, c’est une incroyable expérience au milieu des animaux

Le contexte

On avait la Toyota Corolla,  la berline familiale, couleur Gold, pour mieux se camoufler dans la savane.

On avait le beau gosse, le beau-frère, fraîchement bachelier, le mec fun, trendy, bientôt en STAPS à Toulouse.

On avait le beau-père, sportif et penseur parisien, qui n’avait pas oublié d’apporter le truc qu’il faut en Afrique du Sud : une sciatique.

On avait de la bière, du charbon, des olives et le parc Kruger devant nous.

On était prêts à se faire le parc Kruger en famille.

Et on l’a fait. 3 jours non-stop de bagnole, à travers les pistes.

3 jours émouvants

3 jours à regarder dans le vide puis voir un éléphant énorme, beau. Puis des gnous, des phacochères, des impalas. Puis voir une hyène courir. Se coucher, se réveiller. Voir des oiseaux roses, jaunes. Des hippos comme des pierres dans l’eau. Des zèbres dont on ne sait plus si les rayures sont blanches ou noires.

On conduit avec lancinance à 20 kilomètres heure. En attendant le truc, le truc de fou. Et là, un rhino, incroyable. Et des éléphants partout qui vont écraser la minuscule voiture qu’il y a devant nous.

La girafe devant nous est immense, l’éléphant est énorme, la hyène est endurante. Léo fait les comparaisons.

La contravention

Ah, une route goudronnée. C’est cool. Ah non, c’est pas cool. Il y avait un gros flic caché derrière un arbre qui m’a flanqué une contravention. J’étais à 65 alors qu’il fallait être à 50 km/h.

Non mais oh, je suis là pour voir des vaches, ou des rhinos pas des gros flics derrière des troncs qui surveillent les limitations.

A la recherche du lion

Et on cherche un lion. Mais bazar, où sont les lions ? Ici, on parle de big 5. Les 5 animaux les plus durs à chasser. On a vu le rhino, l’éléphant, le buffle. Le léopard, Jean-Pierre s’est résigné à ne pas le voir, comme il s’est résigné à ne pas voir la vierge à la grotte de Lourdes.

Alors, on cherche le lion. Léo le cherche et l’espère. Un lion, ça a une crinière. Rien qui puisse n’être comparable.

On attend.

Depuis que les Angelosanto sont là (ma belle famille), on écoute des chansons suicidaires sur la sono de la voiture. Il y a Jean Pierre qui se crispe des zygomatiques avec sa sciatique. Il y a Eve qui voit des girafes partout. Léo qui déprime de ne pas voir un lion.

Moi, je conduis.

Dans un environnement superbe. Les paysages sont incroyables. Voir tous ces animaux est émouvant. Les chercher est ludique. Tous les matins, c’est sympa de se lever à l’idée d’en trouver. On est en plein milieu de la nature, dans son état d’origine ou presque.

Oui, ca fait vraiment quelque chose de tomber sur un rhinocéros, là, pile devant. Ou des girafes en famille. On est surpris, on est enthousiaste. Ca touche. C’est vraiment particulier.

Dernier jour. Toujours pas de lion. Puis on voit au bout, des voitures. Cette fois-ci, c’est la bonne. Enfin, on voit un zèbre mort. Mais pas de lion. Non, il y a rien.

Mais si il y a quelque chose. 5 lionnes. On ne les voyait pas. Mais elles sont là. Elles gardent leur trésor, et le protègent face aux vautours qui sont arrivés en nombre pour lorgner la bouffe.

On attend que les lionnes commencent à manger. Ca fait une heure. On ne peut pas sortir de la bagnole, et pourtant il fait faim. Léo baisse le siège arrière et récupère dans le coffre, des cacahuètes, un peu de vin, une tomate et du fromage.

On prend l’apéro, en regardant des lionnes…

Oueh, on a fait le Kruger en famille.

Et quand même, c’était dingue.

Matt

Du 13 au 15 août