Majestueux massif de l’Andringitra. Oui, c’est vrai. Majestueux, c’est le mot qu’Eve a utilisé.
Majestueux dans la bouche de Eve, ça n’est pas rien
Et pourtant Eve a l’incroyable disposition naturelle de se contre-foutre de ce qui est extraordinaire. Le simple, l’ordinaire, voilà ce qui est beau.
Quand nous avons débuté ce voyage, elle voulait écrire un article pour expliquer que rien n’allait etre extraordinaire. Que ça n’était qu’un mot de publicitaire rollexé, un terme du dictionnaire Promovacances.
« Oupse là », lui ais-je dit, avec des termes de publicitaire complexé. « Tu ne vas pas écrire à la face du monde que tout va être ordinaire, alors que nous partons boire aux 4 coins du monde, du rhum pendant deux ans…Il y a quand même des Parisiens dépressifs à Pantin ou dans le 15 ème qui n’ont que pour plaisir ordinaire de boire des bières au Comptoir Moderne ».
Ca a été l’argument massue. Eve s’est imaginée quelques secondes ce que pouvait être la vie de ces gens et n’a pas voulu en rajouter, par respect.
Mais voilà qu’il y a quelques jours, Eve a lâché le mot. Elle l’a dit. Enfin, elle s’est repris. Elle a dit « majestueux parce qu ‘extraordinaire ça serait gâcher ».
Majestueux, le massif de l’Andringrita
Des montagnes roses au soleil couchant. Une nuit étoilée comme jamais. Et on peut le dire « jamais », parce qu’il n’y en avait pas de fontaine. C’était sec, et ocre. Dans la nuit les montagnes coupaient le noir. On voyait les formes, c’était impressionnant.
Des maki katas à un mètre de nous !
Puis le lendemain, on a commencé par une forêt. Et après quelques bruits, nous nous sommes retrouvés entourés de Maki Katta, qui mangeaient et nous regardaient. On est sorti de la forêt sur une pierre allongée qui dominait toute la vallée. Il y aurait eu Mufasa ou Mickey, je n’aurais été presque pas étonné.
Eprouvant quand même
Le trek a été éprouvant parce qu’on est s’est monté 1200 metres en 4 heures. Pour longer des palmiers d’altitude et admirer une vue splendide sur des sommets bleus, des montagnes pelées oranges, des rizières vertes en terrasse, et des champs blonds.
C’est là précisément que le mot est tombé.
C’est tout un pan de l’architecture de l’ordinaire qui est tombée. Les superlatifs se sont invités. Ça le valait.
Un magnifique coucher sur les montagnes
Le soir, au sommet, comme sous une couverture de nuages, on voyait au loin une magnifique lumière. C’était vraiment très beau.
Et une très belle journée au milieu des animaux et de superbes montagnes
Le lendemain, nous avons marché au milieu des herbes hautes, oranges et jaunes, sur des pierres noires. On a vu des Maki Katta encore, pourtant très rares sur ces paysages de pierres lunaires.
Puis, après trois jours, on est revenu en marchant vers le village. On a croisé un caméléon, dont la couleur a changé pour être grise comme la branche sur laquelle il était.
Matt
Des paysage biblique en effet! Eve n’avait-elle dit pas quelque chose adéquate face à la mer de Nord gelée en Estonie? Je ne me rappelle plus bien. En tout cas magnifique, c’est ce qui s’appelle s’en prendre plein la gueule. Surtout après un effort, c’est d’autant plus beau.
C’est vrai que j’avais pas arrêté de dire des choses en Estonie !
L’émerveillement des paysages de ce massif, c’est vrai est similaire à ce que j’avais ressenti devant la mer gelée en Estonie.
Bises
Eve
(pardon pour les fautes, je viens de me réveiller… 😀 )
On ne va plus au comptoir moderne depuis votre départ, trop douloureux.
J’imagine le moment. Vous prenez une table, et vous laissez deux chaises vides. :D. Matt
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