San Francisco en décembre sous la pluie mais San Francisco jolie
Nous voilà dans la ville mythique que Matthieu voulait me faire découvrir depuis 3 ans puisqu’il était déjà passé par ici avec son acolyte Yoann que vous connaissez (il a laissé traîner sa plume ici). Nous faisons donc un crochet par l’Amérique du Nord alors initialement nous devions quitter la Nouvelle Zélande pour le Mexique. Grand bien nous en a pris!
Premières impressions
Nous avons passé les deux premiers jours à arpenter la ville de long en large et en travers. Nous nous sommes émus de la conduite ultra sportive des chauffeurs de bus.
Nous avons apprécié l’énorme influence latine. Nous avons fait grincer nos mollets sur les nombreuses collines de la ville, mangé dans notre première taqueria, écarquillé les yeux dans les boutiques vintage, écarquiller encore plus les yeux devant les fresques de rues, eu le nez qui pique à de nombreux coins de rue car ici on fume la Marie-Jeanne, été très surpris du nombre de personnes sans domicile, été trempés par la pluie si rare ici.
Nous avons admiré le Golden Gate et dis “chapeau” puis nous avons observé le “coucher de soleil sur Alcatraz” (n’est ce pas Moïca?!).
Un pèle mêle d’impressions parfois contradictoires. En fait, San Francisco est une ville à l’identité multiple. Chaque quartier a vraiment sa pâte, sa culture, ses couleurs.
Le mythique Aight Hashbury
Après avoir crapahuté pendant deux jours Chantal et Otmar (la maman de Matthieu et son compagnon) sont arrivés à leur tour et nous avons encore crapahuté! En premier nous sommes allés dans un jardin zen avant de remonter aux origines du mouvement hippie. Nous avons flâné avec plaisir dans les boutiques qui sont presque des musées de la mode d’antan. Et puis, clou du spectacle, on a grimpé haut pour découvrir les “painted ladies” et une vue grandiose sur la ville.
Le quartier latino : Mission
Que de couleurs, de bruit, d’épiceries et de street-art et du street-art engagé s’il vous plaît! Des peintures religieuses qui rappellent les origines du quartier, des peintures en hommages aux victimes du sida, comme des messages d’information, des scènes des révolutions d’Amérique Centrale et puis des choses plus légères, simplement jolies.
On a vraiment aimé se balader au milieu de toutes ces couleurs. On a aimé leur côté franc au sens propre comme au figuré.
Bienvenus à Alcatraz ?
Vous nous imaginez, à San Francisco en décembre, sous la pluie, allant visiter une prison, dans le froid et la grisaille. Eh bien, cette visite est vraiment très bien faite. Pas de voyeurisme bête, on apprend beaucoup de choses sur le fonctionnement carcéral, on évolue à son rythme (avec un audio guide sur les oreilles), il y a des témoignages etc.
Cela donne pas mal de choses à penser sur la possibilité du rôle de la prison dans la réinsertion. Vous avez la possibilité de vous asseoir dans une cellule, de ressentir l’étroitesse des murs, l’absence d’horizon. Comment envisager l’avenir dehors dans ces conditions?
Assez remués, nous sommes allés changer de sujet en dégustant un “clam chowder” chez Boudin.
Eve
du 14 au 20 décembre 2014
Informations pratiques
- si vous souhaitez visiter Alcatraz, allez-y le matin pour la première visite, cela permet d’avoir 45 min en groupe réduit ce qui est vraiment appréciable car ensuite, après 2 ou 3 arrivées, on se marche un peu sur les pieds.