Nous quittons Guatemala city et c’est après 250 km, 8 heures de voyage, une traversée de frontière assez folklorique, que nous retrouvons Eve et Matthieu à San Salvador, pour une aventure au El Salvador.
Certes le voyage fut long mais le bus super équipé et sa climatisation ne laissent en rien augurer de la moiteur ambiante et de la chaleur étouffante de cet hiver que nous n’imaginions pas.
Cette fois ci, pas de camping-car pour découvrir le pays et pour cause, il n’y en a pas !!! Ici,notre voyage, c’est mode sac à dos, chickenbus et ce n’est pas rien pour nous qui sommes habitués à un confort certain.
C’est après un petit-déjeuner local composé du traditionnel Queso(fromage salé au lait de vache), Frijoles, une purée de haricots rouges et oeufs brouillés, que nous voilà prêts pour rencontrer les Salvadoriens.
Chicken Bus
Destination, le Pacifique… mais il faut se le gagner. Pour nous, c’est l’aventure…
Et, elle commence dans l’autobus coloré qui nous conduit bruyamment et dangereusement vers les plages de El Zonte. No problémo, nous sommes sous haute protection : images pieuses, crucifix,chapelet, vierge et saints veillent sur nous, c’est l’assurance tous risques. Pourtant, je me fais toute petite lorsque notre bolide bus croisent les semis chargée de canne à sucre qui se doublent allègrement et que nous pénétrons dans un long tunnel, tous feux éteints. Nous sommes tous entassés dans ce convoi d’enfer mais personne ne semble inquiets, pour eux, c’est normal,pour moi, c’est une première alors oui, j’ai la trouille malgré la protection célèste.
Pacifique : 28°
On nous débarque au terminus le long d’une route défoncée, jonchée de détritus, la moiteur nous liquéfie mais « Esencia Nativa » notre hôtel est si proche.
Au milieu de ce nulle part, la nature est belle, palmiers cocotiers, manguiers, avocatiers, au milieu de ce nulle part, nous croisons des enfants en uniformes scolaires, au milieu de ce nulle part un » hameau de cartes », où chacun fait commerce pour vivre. Derrière ces bicoques de tôle, de bois et de palmes peuplés d’autochtones souriants… la plage noire et le géant bleu.
Le calendrier affiche la date du 17 mars et le Pacifique affiche 28°.
Sur la plage, des vaches s’abreuvent au point d’eau douce d’une petite rivière qui s’unit à l’océan à chaque marée. Là, quelques familles vivent les pieds dans l’eau, les enfants (scolarisés seulement 3 heures par jour, point trop n’en faut!), grandissent, mangent, nagent, se lavent, jouent, vivent dans la « flotte ». La mère offrent aux touristes des désayunos de noix de coco, le bébé dort dans le hamac, le père revient… avec des branches de palmier, pour refaire son toit, nous sommes ailleurs.
Une petite faim ?
Facile, chaque famille propose sa cuisine en plein air et la spécialité du Salvador, ce sont les Pupusas, galettes de maïs garnies de poissons, viandes, légumes, fromages et souvent accompagnées de salade de choux(Curtido). Ici, les femmes se déplacent , portant sur leur tête des bassines remplies du levain qui se transmet d’une cuisine à l’autre. A l’heure où les ventres s’affament, on peut écouter le tam-tam des cuisinières qui aplatissent la galette avant de la cuire.
La nuit tombe, l’océan murmure, les oiseaux jacasseurs sommeillent, le vent est doux, le hamac me berce…. demain La Libertad ?
Chantal
Super ! félicitations : voyage bien raconté on s’y croit…