Le Grand Canyon en hélicoptère ! Entre splendeurs et tremblements.

Le 26 décembre, cadeau de Noël : départ de Las Vegas pour voir le Grand Canyon en hélicoptère. Une sacrée expérience.

Le Grand Canyon en hélicoptère - Couverture

Je dois avouer que me sentant dans les airs comme un poisson dans l’eau une poissonnerie, j’avais autant d’envie que de crainte. Dans toutes les attractions célébrant le vertige, j’ai potentiellement le côté blanchâtre d’une dorade abandonnée sur un étalage.

Nous avons cherché sur Internet, et trouvé un vol depuis Las Vegas vers la partie ouest du Grand Canyon. Un vol assez long, d’environ une heure. Un départ de Las Vegas avait non seulement l’avantage de nous faire survoler le Lake Mead et le Colorado mais aussi de nous affranchir de rouler des bornes en plus.

Rien n’est pareil. Découvrir une région par les airs, et dans un hélicoptère n’a rien de comparable. On voit tout différemment. Les reliefs sont à notre hauteur, les grandes étendues sont à la portée de nos yeux.

L’hélicoptère, c’est quand même très chouette.

A côté de Chris et ses gros biceps

Bon, quand nous sommes arrivés à l’aéroport, comme tous bons américains, les employées de la compagnie nous ont annoncé le problème avec un sourire Freedent : nous serions tous les 4 séparés dans deux hélicoptères. Ayant réservé les dernières places, nous n’avions pas le luxe d’être ensemble ! Lot de consolation : nous profitions tous les 4, dans chacun des deux hélicoptères des places de devant.

A continuer dans le chewing-gum, nous serions donc nez sur le pare-brise, à côté du gros malabar, le pilote musclé avec les Ray Ban. Le truc qui se paye 50 dollars par personne…et que nous avons donc eu gratuit.

C’était la première fois que je montais dans un hélicoptère. Et avec Eve, on a fait « Ouaw ».

Je ne sais pas si vous en avez déjà pris un, mais on se sent comme sur un coussin d’air.

L’hélicoptère, à la différence de l’avion, s’élève verticalement et progressivement. Au départ, nous étions comme à 1 mètre de hauteur au-dessus du tarmac. Une sensation hyper agréable.

1 mètre pour un gars sensible au vertige, c’est  la hauteur parfaite. Manquait plus que le pompon, et je me croyais au manège.

Après, évidemment, 1 mètre de hauteur pour le Grand Canyon, c’est comme abattre un mur avec un marteau en plastique.

La sortie de la piste a été géniale. Chris, le pilote, qui doit probablement manger des engrais pour culturistes a positionné l’hélicoptère à l’oblique, a probablement susurré – comme tous les pilotes- « Alpha Tango Charlie », et il a mis les gaz !

Une sensation incroyable.

Nous avons ensuite traversé le Lake Mead, une immense poche d’eau dans laquelle se jette et d’où ressort la rivière Colorado. La différence de couleur entre le lac et le fleuve se voit sur une des photos.

Le désert, et des montagnes très striées s’étendaient au loin. Le bleu du lac était comme électrique et le sable dans les vents donnait à l’horizon des airs de contrée perdue.

Le vertige c’est fantastique

Dans un comportement inconscient dont je me moquais moi-même -la mâchoire serrée-, je me tenais à la poignée de l’hélicoptère. A s’écraser, autant que je me tienne à quelque chose. Eve, elle, prenait des photos comme elle aurait dansé un tango. Et je m’avance, et je recule, un pas de côté, un bras vers l’avant… Eve allait faire tomber l’hélicoptère. Elle ne le savait pas mais nous allions mourir.

Crash pour un tango. Quelle mort ridicule.

J’ai vu alors, pas trop loin, un flanc de montagne comme un berceau. Une sorte de crête bordée par deux pics à ses extrémités, avec une courbe concave à son centre. Bref, un berceau. A l’entrée du Grand Canyon.

J’avais une folle envie de passer au milieu, et en même temps, je trouvais cette idée détestable.

Splendeurs et tremblements

Nous nous sommes faufilés entre les deux pics, et d’un coup, un immense vide est apparu sous nos pieds. Une impression vertigineuse, exceptionnelle. Il y aurait eu 2 poignées, je les aurais attrapées.

Jusque-là le Lake Mead, la rivière, c’était petit joueur niveau hauteur.

Depuis que nous étions rentrés dans le Grand Canyon, je me sentais comme un canari motorisé, monté sur piles alcalines, petit oiseau frêle face au vent, minuscule. Un coup à droite par-ci, une descente par là, j’ai cru qu’à vouloir le toucher le Grand Canyon, on allait même en ramener des cailloux.

Les Suédois derrière n’arrêtaient pas de saturer les ondes de nos casques de pilote, le culturiste avionneur tenait dans une grande inconscience le manche à une main, Eve était passée au cha-cha, et moi je pensais sophrologie. S-o-p-h-r-o-l-o-g-i-e.

Mes sensations étaient totalement paradoxales : j’adorais autant que je me demandais à qui je ferais legs de ma collection de minéraux et de fossiles. Une sacrée décision.

Le retour, le soleil dans le dos, fut magnifique. Les couleurs étaient plus vives encore.

Nous sommes arrivés. Eve était enthousiaste. Ma mère était toute contente et avait eu aussi peur que dans un petit train de centre ville. Otmar aurait préféré que le vol dure 10 heures.

Moi, j’étais épuisé, mais heureux !

Matthieu

Infos pratiques

  • Un départ de Las Vegas pour le Grand Canyon est une bonne idée si vous ne voulez pas faire trop de kilomètres ou si vous n’avez pas trop de temps.
  • Allez sur le site de Roadtrippin.fr, des codes de réduction incroyables sont mis à disposition. Nous les avions utilisé, et économisé 50%.
  • Les compagnies aériennes, notamment Papillon -la compagnie pour laquelle nous avons opté-, incluent dans le prix du tour au départ de Las Vegas, le transfert aller-retour de l’hôtel vers l’aéroport.
  • Choisissez les vols de début de journée ou de fin de journée, la lumière rasante donne les plus belles couleurs.
  • Assurez-vous bien d’être avec vos acolytes dans le même hélicoptère !
  • L’hélicoptère de par sa mobilité, et ses vitres, offre des sensations et une visibilité incomparables à celle de l’avion ( que j’avais déja pris en Australie pour le même genre de tours).

Evetmatt Jaiuneouverture

Bienvenue sur ce site pétri de nos mains avec un peu de levain, de connexion cyclothymique, et d'amour. Enfants du pays du canard, mariés et Parisiens pendant 7 ans, nous avons quitté femmes et enfants il y a un an pour faire tel Spoutnik le tour de la terre. On n'est pas encore sur orbite, mais on est contents quand même. Et on vous le partage ici ! Eve et Matthieu

8 commentaires :

  1. Marie-José Mollejo Miquel via Facebook

    Superbe récit et photos magnifiques ! Ça donne envie d’y aller !

  2. Mon moyen de locomotion préféré : LIBERTÉ !!!

  3. Emilie PauLin via Facebook

    Ça a l’air incroyable, ça donne carrément envie.

  4. waow magnifique expérience et très drôle le récit 🙂 !

  5. J ai ressenti la même chose que toi qd on l a fait! Et dam se foutait de moi comme d hab ;.))

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