Conte africain

Un conte africain, une légende. Que j’aime bien.

Il était une fois une chaise.

Cette chaise était simple mais charmante. Elle était en bois et avait, comme toute chaise, 4 pieds.

Ces 4 pieds étaient unis, rattachés les uns aux autres.

Ces pieds avaient l’habitude de vivre ensemble. Quand la chaise était déplacée, ils bougeaient ensemble. En fait, c’est comme s’ils avaient toujours été 4.

Il arrivait parfois qu’il y en ait un qui veuille prendre l’air. Être un peu libre, faire sa vie tout seul.

Mais finalement, être un pied seul, tout ça n’avait pas beaucoup de sens. Non, à quatre, c’était bien.

Mais un jour, un pied se cassa. Il etait fendu, de tout son long. Impossible à réparer.

Il en etait fini de la chaise. Elle fut jetée à la cave.

Les 3 autres pieds étaient tristes. Il faisait noir dans la cave.

Qu’allaient ils devenir ?

Chacun se sentait orphelin du pied cassé. Chaque pied repensait au passé heureux quand la chaise était dans la cuisine. Chaque jour, on l’utilisait. A chaque repas.

Désormais ils ne servaient plus à rien. Sans l’un des quatre, plus aucun ne pouvait être heureux. Car une chaise à 3 pieds, ca n’avait plus aucun sens.

Des années passèrent,  pendant lesquelles rien ne semblait pouvoir ramener la chaise à la lumière de la maison.

Puis, doucement, jour après jour, ils regardèrent les choses autrement. Ils parlaient, réfléchissaient.

Ils étaient quand même trois. Et trois, ça n’était pas rien.

Ils pouvaient certainement faire quelque chose.

Et un jour, après beaucoup d’essais, ils construisirent un tabouret.

Un tabouret sur lequel on pouvait s’asseoir, qui pouvait servir à chaque repas !

Ce n’était pas une chaise, ce n’était pas comme avant. C’etait autrement mais c’était tout aussi bien !

Le tout nouveau tabouret fut sorti de la cave, et mis dans la cuisine.

Chaque jour, on utilisait le tabouret. A chaque repas.

Les trois pieds pouvaient être heureux.

Evetmatt Jaiuneouverture

Bienvenue sur ce site pétri de nos mains avec un peu de levain, de connexion cyclothymique, et d'amour. Enfants du pays du canard, mariés et Parisiens pendant 7 ans, nous avons quitté femmes et enfants il y a un an pour faire tel Spoutnik le tour de la terre. On n'est pas encore sur orbite, mais on est contents quand même. Et on vous le partage ici ! Eve et Matthieu

8 commentaires :

  1. Très joli conte 🙂 C’est Tsraranoro à Mada c’est bien ça le dessin ?

  2. amandine@unsacsurledos

    Très sympa ce petit conte africain ^^
    Simple, plein de sagesse.

    Bonne idée de garder une trace de ces trouvailles culturelles sur les routes.

  3. c’est finalement l’histoire de trois bourets… je sors

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