Nous avons hésité à nous rendre à Carthagène des Indes. Oui, oui… hésité ! En fait, nous arrivions du Mexique où l’on s’était déjà régalé de la visite de beaucoup de villes coloniales et aller jusqu’à la Belle Colombienne nous faisait faire un long détour depuis Palomino.
Eh bien, nous aurions fait une erreur de nous priver de ces quelques jours à Cartagena.
Chaud, chaud, chaud
Tous les voyageurs, croisés en chemin nous avaient prévenu, à Cartagena il fait chaud, très chaud. Il n’y a pas d’air à l’abri des remparts, on est cerné par la mer des Caraïbes mais on ne peut pas se baigner, bref, c’est dur. Cela dit, chanceux comme nous sommes, nous avons eu quelques jours de frais et pu visiter la ville sans être trop indisposés par une écrasante chaleur. 🙂
Cartagena est non seulement une ville chaude mais aussi chaleureuse, colorée, vivante, mixte aussi. On voit bien la différence entre les quartiers du centre, entourés d’imposants remparts et du pourtour populaire, vivant, bruyant.
Sacré Street art
Il est omniprésent dans la ville. Dès que l’on sort du centre au sens strict. J’en ai pris plein les mirettes. De belles couleurs, des dessins chiadés, des collages, de la mosaïque. On parle de vraies œuvres et pas seulement de petits graffs rabougris. C’est gai, c’est varié et plein d’imagination et d’influences. Le street art en Colombie a en plus une place assez particulière puisqu’il est interdit, un jeune de 17 ans s’était fait tuer par la police quelques semaines avant notre arrivée. En même temps il est omniprésent et vraiment soigné et il est aussi devenu un attrait touristique. Des tours organisés te font payer une fortune pour visiter Bogota en suivant le street art… piège à touristes ! Bref, ces vieilles pierres peinturlurées donnent un côté joyeux à la ville et différent de tout ce que nous avions vu dans les villes coloniales du Mexique.
Les places qui s’animent
Le soir venu, on fait comme les badauds, direction la petite place de l’église, à deux pas de notre hôtel. Entre quelques restaurants à touristes, se montent les stands de bouffe de rue. La place appartient aux enfants du coin qui font un tournoi de foot. Les arbitres sont des adultes qui prennent les choses très à cœur il faut dire que ce sont des équipes nationale qui s’affrontent ! Certains on même le maillot de l’équipe de France (joie de la contrefaçon). Ici, on joue sérieusement sur un sol de grandes pierres anciennes. Les mères ne s’émeuvent pas de voir les gamins se casser la figure ce sol dur et les enfants ne semblent d’ailleurs pas se faire mal.
A l’heure de la messe les portes de l’église s’ouvrent sonnant la fin du tournoi. Plus tard, quand la nuit sera tombée il y aura des spectacles de rue au milieu des odeurs de brochettes et d’arepas.
Eve
Carthagène, c’est un de ces noms de ville qui invite au voyage…
Vos photos sont magnifiques et le street art remarquable!
Un seul mot, c’est beau.
Ça réchauffe en ce gris dimanche, alors merci.