Comment tu vois la vie ? Keith et Dee – Afrique du Sud

 Nous avions rencontré au mois d’août Keith et Dee au parc Umfolozi, en Afrique du Sud, au bord de l’Océan Indien. Deux personnes adorables à qui nous avions posé notre questionnaire « Comment tu vois la vie ? ». Ce fut une véritable plongée dans la vie de Sud Africains. 5 mois après, les 2 heures de discussion dans la langue de Shakespeare sont retranscrites ici.

Comment tu vois la vie - Keith & Dee - Afrique du Sud

C’était en effet une belle rencontre dans un camping ponctuée d’une bonne soirée.Keith & Dee nous avaient ensuite invités à  leur rendre visite dans leur ferme proche de Johannesburg quelques semaines plus tard. Nous y avons passé un week-end riche, familial. Keith de sa voix sage et douce et Dee, enthousiaste et amusante, ont répondu à nos questions.

Votre prénom ?

Keith : Keith
Dee : Dee est mon surnom. Mon prénom est Denise. Les gens m’appellent comme ça quand je suis énervée. (Elle rit).

Votre âge ?

Keith : J’ai arrêté de compter quand j’ai eu 50 ans. (Il rit). J’ai 56 ans.
Dee : J’ai 52 ans.

Où vivez-vous ?

Keith : Je suis né à Ixopo dans le Kwazulu Natal, entre Durban et Port Shepston. Et aujourd’hui je vis dans la Northwest province, dans la région de Porchefstroom.
Dee : Je suis née à Newcastle dans le Kwazulu Natal et je vis dans ma ferme dans la région de Porchefstroom.

A partir de quelle distance quelque chose est loin ?

Keith : L’Amérique du Nord. Pourquoi ? Nous sommes déjà allés en Europe, il y a des vols. Pour l’Amérique du Nord, les vols directs sont peu nombreux, et chers. Donc c’est peut-être ça, être loin.
Dee : Ce qui est hors de l’Afrique du Sud, est loin. La frontière namibienne ? C’est loin. Mais si on veut y aller, ça n’est pas loin. Quand on veut, rien n’est plus loin.

Avec qui vivez-vous ?

Keith Dee : Avec mon mari. Mais aussi avec mon enfant et sa famille suite à l’accident de Damian.
Keith: Avec nos chiens, nos poules aussi !

Quel est votre métier ?

Keith : Je suis propriétaire d’un business et fermier. Quel business ? Fournisseur et installateur de matériaux réfractaires.
Dee : Je suis fournisseur et installateur de matériaux réfractaires. Nous prenons toutes les décisions ensemble avec Keith. Il s’occupe de l’installation avec mon plus jeune fils. Et dès qu’ils ont besoin de quoi que ce soit, achats, organisation, transport, gestion des stocks, je m’en occupe. Je gère tout ce dont ils ont besoin pour travailler.
Keith : Nous avons deux divisions. Une consacrée à la fabrication que Dee prend principalement en charge. Je m’occupe de mon côté de la division installation. On crée les produits et on les installe ensuite.

Combien d’heures travaillez-vous par jour ?

Dee : Au départ, je travaillais 5 jours par semaine, de 7h30 à 10h du soir. Maintenant, le business fonctionne bien, je fais ces horaires trois fois par semaine.
Keith : Combien de temps je travaille ?
Dee : Keith, sois honnête. Sois honnête.
Keith : 3heures et demie à 4 heures par jour. Construire une maison, etc…, je fais beaucoup de choses qui ne sont pas générateurs de revenus. Pour être honnête, avant que nous arrivions à la ferme, je devais travailler 2 heures par jour les 10 dernières années. Je fais plein de choses, mais pas forcément génératrice d’entrées d’argent. Je lis probablement plus par jour à la maison que je ne travaille.
Dee : Nous travaillons en famille. Nous ne faisons donc pas tout. Ils peuvent travailler même sans nous. Je dirais que maintenant je travaille 2 semaines sur 4, 6 heures par jour. Donc lissé sur un mois, 3 heures par jour. Je n’aime pas aller au travail chaque jour. Nous pouvons gérer pas mal de choses d’ici avec Internet. Keith a toujours le téléphone sur lui.
Keith : Nous avons la chance d’avoir un business bien établi, avec une entreprise de réfraction parmi les plus petites du pays. Nous n’avons pas une structure trop lourde que d’autres compagnies ont, et nous sommes donc capables de pratiquer des prix très compétitifs. Et nous pouvons donc faire plus d’argent qu’eux.
Dee : Et nous n’avons pas de partenaires.
Keith : Nous sommes très spécialisés. Et quand je fais un job, normalement les gens reviennent. Et j’aime mon boulot ! Et je ne veux pas me vanter, mais je crois que la qualité de notre travail est très bonne ! Nous avons construit un crématorium à Hermanus, Western Cape, et un Néerlandais a vu ce que nous avions fait, et maintenant il exporte nos machines vers les Pays-Bas.
Dee : Quand on fait les choses avec plaisir, ça se passe toujours bien. Nous ne voulons pas être stricts ou autoritaires avec nos employés. Lorsque nous sommes rentrés de nos vacances du parc Umfolozi, les gens qui travaillent pour nous dans la ferme avaient repeint le portail de notre maison, pour nous faire plaisir…C’était une surprise pour notre retour…(Emue). Si nous étions trop autoritaires, ils n’auraient pas fait un geste comme ça.

Que préférez-vous manger ?

Keith : Langoustes et curry d’agneau.
Dee : On mange tout le temps. J’aime tout, sauf les légumes. Qu’importe, tant que c’est de la viande, j’aime. (Elle rit).

Combien de temps mettez-vous pour aller travailler ?

Dee : 1 heure et demie chaque jour.
Keith : Je travaille un peu partout en fonction des lieux où on installe notre matériel. Je travaille sur différents projets, à différents endroits, donc difficile à déterminer.

Que représente pour vous la mort ?

Keith : Une vie après, on l’espère. C’est une réponse difficile à donner. Je crois à Dieu, au paradis. Mais sans parler de ça, la vie d’après, c’est celle qu’auront mes enfants.
Dee : J’ai toujours dit quand j’étais jeune, que je mourrais lorsque j’aurais 70 ans. Je ne sais pas pourquoi. Maintenant que je suis plus vieille, je me dis « 70, c’est maintenant ! ». Je ne veux pas mourir. Je veux vivre jusqu’à 100 ans ! Plus tu vieillis, plus c’est facile de penser à la mort. Je suis plutôt à l’aise avec la mort, je vais rejoindre Dieu, ou le paradis, ou quoi que ce soit. Je suis contente. Mais maintenant, je veux être sûre que mes enfants rejoignent le même endroit que moi. Et du coup, je suis un peu effrayée de mourir. Si mes enfants ne seront pas au même endroit que moi, je ne veux pas partir.

Qui est Dieu ?

Keith : Tout. Il règle ma vie. Je ne serai pas là s’il n’existait pas.
Dee : Tout. Je ne vais pas à l’église, parce qu’il y a tant d’églises, tant de choses différentes. J’étais dans une école catholique, mais mes parents ne croyaient pas la même chose. Je peux donc aller à l’église, mais je ne suis pas une catholique confirmée, même si ma foi est catholique.
En fait, après l’école, je pensais que je n’avais pas besoin de religion. Je voulais construire ma propre vie, penser à ma façon. Je suis revenue peu à peu. Lentement. Mais quand mon fils Damian a eu son accident, je me suis dit : « Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? Qu’est-ce qui est arrivé à mon fils ? ». J’ai donc arrêté de prier pendant un moment. J’ai arrêté de croire. Je ne suis donc pas une catholique confirmée, parce que je ne suis pas une bonne catholique.
Mais si nous pouvons aller loin, c’est uniquement grâce à Dieu.
Si l’amour pour Dieu est plus grand que celui que j’ai pour mes proches ? Au même niveau, je dirais. J’aime Dieu autant que j’aime mes enfants. Je devrais aimer Dieu plus…mais…je les aime pareil. Mais certains jours, je n’aime pas Jésus. Des jours comme celui de l’accident de Damian.
Keith : je ne vais pas non plus à l’église. Je suis chrétien. Je ne fais pas tout bien, je bois, je fume. Mais je pense que je fais plus pour les autres que beaucoup de ceux qui se font appeler chrétiens. Tous les soirs, je me mets à genoux, à côté de mon lit. Et je lis la bible autant que je peux. Je ne me rappelle pas un jour où je ne l’ai pas fait.
Dee : Chaque nuit.
Keith : Quand j’ai bu, quand je suis sobre. Tous les soirs, je le fais.
Dee : Je ne peux pas le faire. Il le fait.
Keith : La dernière fois où je ne l’ai pas fait ? Peut-être il y a 30 ans…Peut-être plus.
Je ne cherche pas à faire du mal. Je ne le prévois pas comme certains chrétiens. Je ne veux jamais me disputer avec Dee. Je ne veux pas le mal. Des gens vont à l’église, et puis ils arrivent au boulot par exemple, et ils font des mauvaises choses.

Quelle est la personne qui vous inspire le plus ?

Keith : Dee. Nous travaillons dans un but commun, et nous nous inspirons l’un l’autre. Nous savons ce que nous voulons, et nous allons bien. Mais il y a aussi un homme pour lequel j’ai travaillé, qui m’a beaucoup inspiré. Un gars anglais. Il tirait le meilleur de chacun. Il te permettait de faire des erreurs, et s’il voyait que tu allais faire une grosse erreur, il te parlait gentiment, ou au moins, il écoutait. Si on est en désaccord avec quelqu’un, il faut toujours écouter son avis. Et s’il avait tort, il le disait. Même en réunion.
Dee : Et peu de gens savent le faire. Et particulièrement dans notre pays. Peu de gens savent dire : j’ai tort, désolé. Ils vont trouver un moyen de noyer le poisson.
Me concernant, c’est la situation dans laquelle nous avons été avec Keith. Nous étions les moutons noirs de nos familles. Personne ne nous a aidés. Tout le monde attendait qu’on se sépare. Et ce qui m’a inspiré le plus, c’est ce qu’on a essayé de faire seuls. Faire les choses seuls, avoir fait ce qu’on a fait seuls, ça m’inspire.
Ah mais qui ? Mais qui m’inspire le plus ? Ma meilleure amie. Denise. Le même nom que moi. Et son mari s’appelle aussi Keith ! J’avais 16 ans, elle travaillait dans un laboratoire. J’aurais aimé faire comme elle. Elle était si intelligente. Mais je n’ai pas eu l’éducation. Elle m’a aidé à avoir mon premier job en m’apprenant les maths.

Quelle est la chose la plus importante dans votre vie ?

Keith : Ma famille. Dee et mes enfants. Nous sommes mariés depuis….26 ans ! On se connaît.
Dee : Pareil. Nos parents ne voulaient pas qu’on se marie. Ca a rendu les choses plus difficiles.
Keith : Et ils pensaient : « Qui se marie, divorce ».
Dee : Ils ont été mariés pendant 22 ans, et ont divorcé. Moi, je sortais d’une école, un couvent. Lui, il avait les cheveux longs, était un peu impoli, un peu rebelle. Et moi, j’aimais ça ! Il était vraiment mauvais ! (Ils rient).

A quel âge est-on vieux ?

Keith : L’âge est dans la tête. L’esprit peut surpasser l’âge. Mon grand-père avait 95 ans. Il voulait ouvrir un nouveau business. C’est dans la tête.
Dee : J’ai une vision différente. Quand on a 20 ou 30 ans, c’est facile de répondre à cette question. A cet âge, on dit qu’à 40 ans, on est vieux. Quand on est plus vieux, on est vieux, mais on n’a pas envie de réaliser qu’on est vieux. Je suis vieille, mais je ne veux pas dire que je suis vieille. Demain, on n’ira pas faire du rafting avec vous, parce que nous sommes vieux.
J’avais un joli visage, un visage de mannequin. Donc, c’est vrai que maintenant, quand je me regarde devant le miroir, je me dis « ah oueh, t’es vieille ». (Ils éclatent de rire).

Quel est votre meilleur souvenir en famille ?

Keith : Regardons l’album photos !
Dee : Voir mes enfants chaque jour. Le dimanche, les enfants viennent. Je cuisine, ou on fait un braii (barbecue) et nous sommes tous ensemble.

Comment avez-vous rencontré votre conjoint/conjointe ?

Keith : J’avais 20 ans. Dee, 16. C’est un de mes amis qui nous a présentés.
Dee : Oui, un ami à lui. Ca me fait rire…j’avais 16 ans. Mais j’ai aimé sa voix. Il était vraiment habillé d’une façon bizarre ! Je me suis dit : « Ne regarde pas la façon dont il est habillé, juste écoute sa voix, écoute ce qu’il dit». Et ce qu’il disait, c’était moi. J’avais tellement envie qu’on se rapproche. Mais il aimait ma meilleure amie ! Ca a pris du temps… C’était sa voix, sa façon d’être, son look…enfin, pas ses vêtements. (Elle rit).

Votre genre de musique préféré ?

Keith : J’aimais le métal, le hard rock. J’aime Santana et j’aime aussi la musique classique.
Dee : Le reggae quand j’étais jeune. Peter Tosh. Mais plus maintenant. Je n’ai pas de goût particulier en fait. J’écoute ce que Keith écoute.

Croyez-vous en la politique ?

Keith : Non… Personne ne fait de la politique pour le bien des autres. Tout le monde le fait pour de l’argent. Il y a de la corruption dans tous les pays.  Mais je croyais en Nelson Mandela. Il y a peut-être une personne sur un million comme lui, qui pendant une période si longue est allée en prison pour un idéal. 23 ans. Il avait un idéal. Il s’était préparé à aller en prison pour cet idéal. Il avait une vision pour l’Afrique du Sud, et il était engagé à la mettre en place. J’ai voté pour Nelson Mandela. Mais maintenant, si peu de politiciens agissent pour un idéal… Ils le font pour l’argent.
Dee : Si j’y crois ? En la chose politique, oui. Mais je déteste les politiciens. Cependant, il faut qu’il y ait des gens pour faire la loi. Je ne crois pas aux politiciens.
Keith : Plus de 35% des municipalités en Afrique du Sud sont en banqueroute. L’argent va dans les mauvaises poches.
Dee : Il a raison. Et puis, lors de l’apartheid, l’argent ne revenait qu’aux blancs. Maintenant l’argent est reversé à tous, blancs et noirs, à égalité. Et là, il n’y a plus d’argent pour tous. Le gouvernement vole beaucoup d’argent.
Keith : Avant il y avait de gigantesques industries en Afrique du Sud. Nous exportions beaucoup à travers le monde : grosses machines, équipements lourds…Il y avait des gros contrats avec les Américains et l’Europe. Quand l’ANC est arrivée au pouvoir, après Mandela, ces usines ont fermé. Tout ce business est parti aux Etats-Unis et en Europe. Si tu parles avec les gens de mon âge, avant tu perdais ton job, tu marchais un kilomètre, tu en trouvais un autre. Aujourd’hui, c’est fini. Je n’ai jamais voté pour l’ANC. Je n’ai pas fait mon service militaire, et j’aurais dû aller en prison pendant 2 ans. Mais je n’ai pas fait le service, car je n’ai jamais aimé ce que l’ANC faisait avec les Blancs.
Il y a 35 ans…il y avait tant d’industries. C’était le Triangle d’Or, un véritable pôle d’emploi. Si tu voyais toutes les industries qui ont fermé…
Et puis autre chose, la Chine. Nous importons beaucoup de choses de Chine. Ce que le gouvernement actuel ne comprend pas, c’est que nous pouvons importer beaucoup moins cher de Chine, oui, mais ce que nous ne produisons pas. Car nous perdons beaucoup d’emplois. Nous faisons une grosse, grosse, erreur. Je ne suis pas économiste, mais c’est le sens commun.

Comment vivez-vous l’immigration dans votre pays ?

Keith : Les pays frontaliers à l’Afrique du Sud n’ont pas d’infrastructure. Le taux officiel de chômage ici est de 25% mais en fait il est proche de 55%. Peu de gens payent des taxes dans ce pays, mais finalement beaucoup de personnes profitent de ce que gagnent 45% de la population. Des pays frontaliers, beaucoup de gens apportent de la criminalité dans le pays. Les Mozambicains, les Nigérians…
Dee : Keith…
Keith : Dee, c’est vrai. Tu ne peux pas dire que ce n’est pas vrai. De jeunes filles blanches et noires sont droguées par des immigrants nigérians pour les rendre dépendantes et les prostituer ensuite.
Dee : C’est pareil partout dans le monde.
Keith : Ca n’était pas comme ça en Afrique du Sud, auparavant. Ca a commencé il y a 15 ans, 20 ans.
Dee : A la fin de l’apartheid.
Keith : Si tu es une personne qualifiée, et que tu peux apporter quelque chose de bien à notre pays, je suis ok. Mais je ne suis pas d’accord avec ceux qui arrivent illégalement.
Dee : Keith, ne dis pas ça…On va avoir des problèmes. Avec le gouvernement, avec tout le monde…Les gens pauvres, c’est un souci chez nous. Donc si tu peux aider le pays, oui, tu peux immigrer. Mais sinon, c’est compliqué…
Un jour, j’ai rencontré un gars qui savait construire vélo. Il a si bien construit ce vélo que nous lui avons proposé de construire notre garage.  Parfait travail. Maintenant il construit notre maison. Il nous a confiés un jour avoir immigré illégalement. Il venait du Lesotho. J’ai voulu lui donner sa chance, car personne ne la lui donnait. C’est un homme bien, et quelqu’un qui nous a beaucoup aidés, quand  des purs Sud-Africains ne le feraient pas. Il nous a aidés. Il est toujours avec nous, 8 ans après. Aujourd’hui avec sa femme, et son enfant, tous les mois, il doit revenir dans son pays pour y dormir une nuit, et revenir après, car ils sont sans papiers. L’argent qu’il gagne, il est obligé de le mettre là-dedans.
Keith : Il est toujours avec nous, 8 ans après.

Quelle est la meilleure invention selon vous ?

Keith : L’électricité.
Dee : Je déteste les inventions. (Elle rit). J’ai aimé la télévision. Plus maintenant. Quand elle est arrivée, regarder un film à la maison…je ne pouvais pas y croire.
Keith : La télé est arrivée en Afrique du Sud fin des années 70.
Dee : Nous sommes en retard, ici.
Keith : Si on a vu le premier pas sur la Lune ? Non, il n’y avait pas de télé dans le pays. On l’a entendu à la radio, et lu sur les journaux.
Dee : Mais aujourd’hui peut être la voiture est la meilleure invention que j’ai.

Qu’est-ce que l’amour ?

Keith : Engagement, loyauté, fidélité. Tout.
Dee : Si tu aimes quelqu’un, tu n’y penses pas. Tu aimes. Tu n’y réfléchis pas. Quand tu analyses 24heures sur 24 ce que fait l’autre, quand tu ne cesses de questionner, de remettre en cause l’autre, ça n’est plus de l’amour. 

Quel est votre plus grand rêve ?

Dee : Je veux aller en Antarctique.
Keith : Vivre une longue vie en bonne santé. Voir mes enfants établis dans leur vie.

Si vous aviez un principe de vie ?

Keith : La vie est comme un vélo, si tu arrêtes de pédaler, tu tombes.
Dee : Je ne sais pas. Je ne sais pas.
Keith : Puis je répondre pour toi ? Tout ce que tu fais, tu le fais bien. C’est ça, ta philosophie. Dee aime faire parfaitement ce qu’elle fait.

Entretien le 20 août 2014 dans la ferme de Keith et Dee en Afrique du Sud

Evetmatt Jaiuneouverture

Bienvenue sur ce site pétri de nos mains avec un peu de levain, de connexion cyclothymique, et d'amour. Enfants du pays du canard, mariés et Parisiens pendant 7 ans, nous avons quitté femmes et enfants il y a un an pour faire tel Spoutnik le tour de la terre. On n'est pas encore sur orbite, mais on est contents quand même. Et on vous le partage ici ! Eve et Matthieu

3 commentaires :

  1. Salut.
    Beaucoup est dit. Et avec une grande liberté. Ces deux là, c’est une belle rencontre. Eux et nous. Eux et eux. Le retour d’Afrique du Sud c’est la loose du voyageur. On vadrouille et on n’y comprend rien. Dans une telles schizophrénie, on ne devine que le malaise. Pourtant, j »ai envie d’y retourner. Rendre visite à ces deux belles personnes. J’ai depuis fin août découvert 3 auteurs et 1 photographe Sud Africain (ça me travaille hein). Tous les 4 bons. Tous les 4 tumultueux. Tous les 4 blancs. Ouais. Le voyage ne permet pas de regarder sous le tapis mais on sent bien la poussière. Longue vie santé pour Keith et Dee.

  2. Ping : Voyage au Sud de l'Afrique : un voyage particulier - Notre film

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